LPA, La Peinture à l'Ancienne, est une appellation qui a une petite histoire. Je dois ce nom évocateur et poétique à mon ami Mathieu Tremblin, qui nous explique ci-dessous son origine:
La Peinture à l’Ancienne ou LPA – http://lapeinturealancienne.fr
Motivé par l'hyperactivité de quelques graffiteurs pionniers qui avaient ainsi transcrits leur univers en distillant sur le réseau moults récits d'expérience en images, je souhaitais montrer à ma petite échelle que la Province n'était pas en reste et me donner les moyens de traduire notre vision de la ville moyenne (la mienne et celle de mes compères de fresques et de frasques), avec tout ce quelle recelait de richesses et autres bricolages graphiques.
Le projet avait pu voir le jour grâce à la possibilité d'archivage illimité que permettaient depuis quelques années les moyens numériques en regard des moyens physiques – dessins sur papier, négatifs photographiques et collections divers – qui jusque là s'accumulaient dans des boîtes, classeurs et autres albums sans que j'utilise leurs ressources – ou tout du moins que j'en ai une vision d'ensemble.
Sur le principe il s'agissait d'une sorte de site-univers dont l'arborescence s'apparentait à un ensemble de galeries d'images. La navigation était basée sur une interface graphique en formes vectorielles présentant une façade en brique avec en enseigne dans une typographie Frankfurter modifiée le nom du site devant lesquelles posait une figure vernaculaire de peintre, pot de peinture et pinceau qui goutte. A sa gauche, une gamme de nuanciers dont chaque teinte était cliquable permettait de visionner dans une fenêtre en réserve découpée dans le mur de briques des séries photographiques ou graphiques en petit format. A chaque gamme colorée correspondait un personnage, à chaque nuance, le mur derrière lui se coloriait et affichait la première image du diaporama.
La première version a été mise ligne en 2004, la seconde version de 2005 à 2008 et une troisième version épuré devait voir le jour en 2009 en incluant cette fois une dimension collaborative, mais elle n'a jamais été remplie.
Je suis très heureux d'apprendre que Jiem reprend l'enseigne et prolonge cette amour du vernaculaire à travers un blog. Et je lui passe volontiers le relais.
Je connais l'attachement qu'il a depuis plus de dix ans aux formes d'épigraphies urbaines, graffitis d'enfants, de supporters de football ou de Hobos. Et compte-tenu de la qualité et de l'ampleur qu'a pris son travail d'illustration, il me semble tout naturel qu'il s'oriente vers la peinture en lettre – d'autant plus que mon collègue David Renault et moi-même avons suivi pendant quelques années un chemin de cet ordre lorsque nous avons créé le duo les Frères Ripoulain en 2006.
Je lui souhaite bien du courage. Nourrir un blog et sustenter ses lecteurs curieux au quotidien n'est jamais mince affaire.
MT
PS : ci-dessous vous retrouvez une sélection réalisée par Jiem de visuels issus du site originel La Peinture à l'Ancienne.
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